Dies Irae

Le corps vient d’être mis à rude épreuve pour atteindre un sommet par un versant trop abrupt. S’est manifestée la volonté consciente et humble de ne pas aller plus loin, de ne pas aller plus haut. Dans l’épuisement, la déception et la tension du corps, avoir le courage de renoncer, de choisir l’inachevé, se révèle finalement source de force et de puissance.

En acceptant sa propre vulnérabilité et le rapport mouvant que nous entretenons entre force et fragilité, entre notre volonté de dépassement et la conscience de nos limites, nous explorons la puissance de notre corps dans notre environnement.

Dans un ruisseau situé au pied du Pic de la Munia dans les Pyrénées espagnoles, l’artiste/performeur Samuel Barbier-Ficat expérimente alors, face à l’objectif d’Éloi Ficat, la nature comme une simulation. Dans une société numérique perfusée par des existences virtuelles, adeptes du en ligne, la question du caractère réel de la nature est tranchée par la manière dont les espaces-temps naturels sont ressentis, traversés, et vécus, dans des instants uniques et particuliers.